En termes simples, le détecteur de fumée est un appareil électronique installé dans une pièce où il analyse l’air. Quand il détecte de la fumée, il émet un cri strident et clairement audible qui peut permettre d’intervenir rapidement, s’il s’agit d’un incendie. La majorité des détecteurs de fumée ne sont donc pas capables de différencier la fumée d’un incendie et celle d’un feu de barbecue que vous aurez installé à proximité de votre fenêtre et du champ magnétique de l’appareil. Mais il ne fait pas de doute que les détecteurs de fumée contribuent à sauver de nombreuses vies en France. Tenez plutôt :
- Il se produit en moyenne 5 incendies entraînant mort d’hommes en France toutes les 10 minutes.
- 5 Minutes après le déclenchement d’un incendie, la température passe de 90 à 600°, et à ce moment, il est souvent trop tard pour s’échapper.
- Chaque année, près de 10.000 personnes sont directement touchées par un incendie, et 500 personnes décèdent à la suite de ce type de catastrophe avant d’avoir reçu les soins appropriés.
Il n’est donc pas étonnant que davantage de Français choisisse d’en avoir un. D’ailleurs, une loi en projet au parlement (la loi Morange et Meslot) devrait rendre la présence de détecteurs de fumées obligatoire dans les domiciles du pays d’ici à 2015. Alors, avant que la loi ne vous y oblige, vous devez songer à en installer un vous-même. Mais comment allez-vous vous retrouver dans le dédale de déclinaisons de détecteurs disponibles ?
Globalement, l’Institut National de la Consommation préconise l’utilisation de deux types de détecteurs de fumée : les détecteurs optiques et ioniques. Mais en réalité il en existe plusieurs autres types qui se différencient par leur mode de fonctionnement, l’usage des piles, le public visé, etc. Nous voulons vous donner ici un large éventail de ceux disponibles pour vous permettre de faire le bon choix :
- Les détecteurs de fumée ioniques : Ils fonctionnent grâce à deux électrodes et une cellule radioactive qui détectent toute perturbation de l’intensité du courant. Elle se déclenche donc systématiquement quand la fumée pénètre dans le champ de rayonnement radioactif de l’appareil. Le détecteur de fumée ionique est interdit en France, en raison des risques dus à la radioactivité.
- Le détecteur de fumée optique : Recommandé en France, il utilise des cellules optiques qui réagissent à la chaleur et à la fumée. Ils sont donc très efficaces, puisqu’ils réagissent aux incendies à progression lente. Le CNMIS (Comité National Malveillance incendie Sécurité) a établi une norme à laquelle doit souscrire tous les fabricants de détecteurs de fumée optique, le NF EN 14 604.
- Détecteurs de fumée à lien radio : Ils fonctionnent en série, et se déclenchent immédiatement l’un après l’autre, au signal du premier. Les familles avec de jeunes enfants au sommeil lourd peuvent ainsi intervenir immédiatement en cas de danger d’incendie, et sauver de précieuses vies.
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Naturellement, la plupart de ces détecteurs sont efficaces la nuit quand la vigilance des familles est faible. Il est vrai qu’un tiers seulement des incendies domestiques a lieu au cours de la nuit, mais 80% de ces derniers causent systématiquement des décès. C’est pourquoi le CNMIS conseille d’activer son détecteur de fumée la nuit, tout en limitant les risques d’incendie.
Seuls 5% de Français déclarent posséder un détecteur de fumée, alors qu’ils contribuent efficacement à réduire les risques liés au feu. A défaut d’en avoir un, vous voudrez sans doute réfléchir aux avantages qu’il présente, et en choisir un parmi les types les plus communs et efficaces à l’heure actuelle. Songez qu’en un certain sens, votre vie même en dépend !
