Fabrication d'un parfum

Ce sont les Égyptiens qui ont mis au point un certain nombre de procédés qui permettaient de diffuser les effluves des bois et des résines. C’est après quelques siècles que les techniques d’extraction ont évolué. Les parfumeries étaient capables d’obtenir des produits exceptionnels à partir de matière naturelle ou synthétique. Il existe de nombreux procédés comme l’enfleurage à chaud. Elle fait partie des techniques les plus archaïques. Pour extraire les essences des fleurs, il faut macérer les fleurs avec des graisses animales ou des huiles. Le tout était soit laissé au soleil ou chauffé dans un récipient d’eau chaude (bain-marie). Une fois la préparation prête, il fallait filtrer la mixture avec des tissus en lin et en coton pour obtenir le parfum. Avec le développement des techniques, on ajouta l’étape du lavage à l’alcool. Une fois que le mélange macéré était mêlé à l’alcool, celui-ci absorbait le parfum. L’alcool était ensuite filtré pour récupérer la substance odorante. Nous avons également une autre technique appelée l’enfleurage à froid. Elle garde le même principe que l’enfleurage à chaud. Cette méthode de fabrication permet de conserver le parfum des fleurs. Elle est recommandée pour les fleurs délicates comme la tubéreuse et le jasmin. Les pétales des fleurs sont trempés dans une solution chaude pour ensuite être posés sur une fine couche de graisses. La graisse utilisée est issue du brassage de graisse de porc et de bœuf. Cette graisse est ensuite rincée avec de l’alcool pour pouvoir libérer les arômes. À la fin du processus, on obtient une absolue de pommade. Ce procédé est long et fastidieux. C'est pourquoi on rencontre de moins en moins cette technique. La fabrication du parfum par l’enfleurage à froid n’est employée que pour les composants particuliers.

Nous avons d’autres méthodes de fabrication de parfum qui sont totalement différentes des méthodes précitées. Nous voulons bien sûr parler de la distillation. Le fondement de cette technique de fabrication repose sur l’évaporation et la liquéfaction des matières premières. Cette technique ne peut être appliquée qu’avec une machine appelée l’alambic qui se compose de trois éléments. Il s’agit du corps, de la cuve ovale et du chapiteau qui est fixé au-dessous de la cuve. On place les éléments à distiller sur des plateaux troués dans la cuve, puis on chauffe l’eau qui se trouve en dessous jusqu’à ébullition. La vapeur produite va traverser le col de cygne pour être condensée dans le réfrigérant. Le liquide issu de la condensation va se retrouver dans le vase florentin ou appelé encore l’encensier. C’est dans ce récipient que l’on récupère les huiles gorgées de parfum. Ce procédé n’était pas très avantageux pour la simple raison que les essences étaient altérées dans la majeure partie des cas. C’est pour cela qu’on vit l’apparition de l’extraction aux solvants volatils. Durant les premières années, on constata certains problèmes avec les produits tels que l’éther qui avaient tendances à s’enflammer ou à exploser. C’est après quelques années que la méthode a été affinée avec de nouvelles avancées techniques et des normes de sécurité plus strictes. La macération des composants se fait dans de grandes cuves dont la contenance peut atteindre les 3 000 litres. Les composants sont traités et baignés dans les solvants. Lorsque le solvant est suffisamment chargé d’effluves, il est évaporé. Les restes de ces différentes transformations sont mêlés à un mélange épais.

Nous avons tenté de vous présenter les différentes méthodes les plus connues d’extraction d’un parfum, mais comme vous vous en doutez, ceci n’est pas une liste exhaustive de toutes les techniques puisqu’elles se diversifient avec la découverte de nouveaux procédés. Chacune de ces techniques possède des avantages et des inconvénients que les parfumeries essayent tant bien que mal d’exploiter.