Phytosolba

Phytosolba a été créée sous la contrainte. Pour comprendre comment, il faut remonter à 1946 lorsque le jeune Pierre Alès devient coiffeur professionnel chez Louis Gervais. Le jeune homme se passionne rapidement pour les soins de cheveux, mais il n’existe pas de soins spécifiques destinés à limiter les agressions du cuir chevelu. Le coiffeur commence alors à effectuer quelques tests dans son garage, en compagnie de son épouse et de leurs trois enfants. C’est ce laboratoire de fortune qui deviendra plus tard Phytosolba. En effet, les premiers tests semblent concluants, et le jeune chercheur commence à proposer ses produits dans le salon qu’il a ouvert. Les produits confectionnés à base d’onguents et de plantes naturelles séduisent quelques clients, ce qui pousse le jeune homme à en produire plusieurs kilogrammes, parfois à la tombée de la nuit, pour des clientes toujours exigeantes. Le coiffeur flaire un secteur porteur et entame la première étape de la création d’un laboratoire international. Il brevette ses méthodes de recherches naturelles qu’il nomme Phytothérathrie, mais le concept ne séduit pas les industriels de l’époque. Entre 1960 et 1967, Alès commercialise de nombreuses créations, et il commence à attirer de l’attention. Cette fois, les industriels se mordent les doigts devant le succès des produits du coiffeur et reviennent en force avec des propositions alléchantes. Mais Alès a trouvé sa voie. Pour se protéger et mettre fin à toutes les sollicitations des grosses entreprises, il crée les laboratoires Phytosolba en 1969. Une gamme florissante des produits cosmétiques pour cheveux apparaît et est commercialisée sous le label Phytosolba. En effet, le laboratoire s’équipe rapidement en chercheurs confirmés et des collaborations fructueuses sont trouvées entre l’entreprise et des centres de recherche nationaux tels que le CNRS. Alès innove dans ses créations en commercialisant deux gels moussants qui feront date dans l’histoire des soins pour le cheveu : les gels moussants Phytossoul fabriqués avec du rhassoul et Phytopanama, un gel créé à partir du bois de Panama auquel on prête de nombreuses propriétés revitalisantes pour le cheveu.

En 1974, Phytosolba met au point son premier soin capillaire solaire. Ce produit, le Phytoplage, sera le point de départ d’une succession de créations très particulières et ciblées sur des parties du corps autres que les cheveux. Par exemple, le Phytophanere qui sort en 1982 est un complément alimentaire qui fortifie la kératine et convient donc à la fois aux cheveux et aux ongles. En 1988, Phytosolba s’associe aux laboratoires Lierac pour créer les premiers soins en capsules et crèmes appelés Lieractiv, qui seront les premiers médicaments parapharmaceutiques qu’on peut consommer par voie orale. La décennie 1990 constitue une autre étape importante dans l’évolution des laboratoires Phytosolba qui créent de nouveaux produits. En 1998 en particulier, deux innovations majeures de l’entreprise la propulsent au devant de la scène. Premièrement, la ligne de soins ethno capillaires dénommée Phytospécific gagne les faveurs du public parce qu’il s’agit des premiers soins pour cheveux crépus et frisés. Le phytospécific recevra une récompense de l’UNESCO par la suite. Au cours de la même année, Phytosolba lance Kydra, une ligne de coloration capillaire à base de produits naturels, très bien accueillie par le public. Plus récemment, l’entreprise a lancé une gamme de soins complète pour les soins de cheveux masculins. Ils sont connus sous le nom de soins anti-chutes Trichovital. L’avantage de ces soins réside dans le fait qu’on peut les utiliser sans prescription médicale particulière. Ils sont accompagnés d’un mode d’emploi relativement simple à exécuter.

L’histoire de Phytosolba est donc l’histoire d’une entreprise dont la réussite s’est construite presque par hasard. Pierre Alès a cru en son projet et a innové dans un secteur qui avait jusque là été relativement négligé. La popularité des soins Phytosolba ne se limite pas qu’en France. Les neuf filiales de l’entreprise reparties en Europe et aux Etats-Unis exportent le savoir-faire et l’expertise des laboratoires sous d’autres cieux.